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A la découverte des cités d'or

30 novembre 2015

De Quito au Pacifique.

Pour notre dernière semaine en Equateur, nous avons multiplié les visions de ce pays:

 Tout d'abord les plages du Pacifique, Bahia de Caraquez que nous n'avons pas aimée malgré la beauté du site entre fleuve et océan, des rues défoncées par les travaux, de hauts immeubles de vacances des habitants de Quito. Puis à 16 km, Canoa, une belle plage isolée, connue par les surfeurs pour son très bon beach break de gauche et de droite( ça doit parler à Sylvain) que nous avons adorée. Nous y sommes restés 2 jours à ne rien faire, il faisait chaud, l'océan était à 25 degrés, en plus nous logions chez un couple d'Espagnols qui nous ont régalés de leur cuisine, nous ne vous parlerons que des langoustes, c'est la saison et nous en avons profité, les prix ne sont pas ceux de chez nous.

 Ensuite Mindo dans les forêts d'altitude, un paradis pour les oiseaux, une végétation luxuriante, soleil le matin et pluie l'après midi, nous logions dans une cabane au fond d'un jardin d'orchidées, 200 espèces, il y en 4500 en Equateur (le rêve pour Pauline). Nous avons admiré les différentes espèces de papillons, extraordinaire et que dire de la multitude de colibris, nous avons passé de longs moments à les regarder se nourrir, faire l'hélicoptère, par contre la galère pour les photographier. Nous avons même fait une randonnée avec un spécialiste, pour observer les oiseaux à l'aube, il y a 400 espèces dans la région sur les 1600 que compte l'Equateur, plus que l'Europe et l'Amèrique du Nord réunis (cette fois ci le rêve pour Nicolas), le chant des oiseaux dans un paysage superbe, des tangaras aux multiples couleurs et le clou du spectacle, les toucans.

 Nous nous rapprochons de Quito, avec le fameux marché d'Otavalo le samedi, un des marchés les plus connus des Andes. Tous les Indigènes se rassemblent là pour faire leurs courses, une fête à ciel ouvert. Tous ont leurs vêtements traditionnels, une blouse brodée pour les femmes avec une jupe longue, une ceinture brodée et un drôle de chapeau, un tissu plié, les hommes ont, quant à eux, fiere allure avec leur pantalon blanc, éventuellement le poncho bleu, mais il fait chaud, et surtout le feutre noir et la tresse de cheveux longs toujours noirs car nous avons oublié de vous dire que les Indigènes n'ont jamais de cheveux blancs ni de barbe. Nous y avons fait nos derniers achats.

 La veille de partir, il ne fallait pas manquer d'aller sur le site le plus visité d'Equateur, la Mitad del Mundo, le milieu du monde. C'est là qu'un Français Charles Marie de La Condamine a effectué, en 1736, les relevés permettant de situer l'Equateur et les calculs qui donnèrent naissance au système métrique. Le site est un peu un parc d'attractions avec ses restaurants et ses boutiques, mais bon il fallait faire la photo. A côté un petit musée nous a intéressés avec quelques nouveautés pour nous comme la technique de réduction des têtes par un peuple d'Amazonie, cette technique n'est aujourd'hui plus pratiquée sur les hommes mais uniquement sur les animaux mais aussi amusés avec des expériences parfois un peu fantaisistes, surtout commentées par un groupe d'Argentins et de Vénézuéliens.

 Quito nous y sommes passés à plusieurs reprises et nous avons appris à apprécier cette capitale classée au patrimoine de l'humanité, sa vieille ville, ses places, son théâtre et ses trésors comme la Compagnie de Jésus, une église jésuite avec des éléments mauresques et surtout une richesse d'ornementation incroyable, tout est recouvert d'or. Le cadre est exceptionnel, Quito est entourée de volcans et construite à flancs de collines, Fabrice a eu son comptant de volcans cette année. Depuis le téléphérique à 4100 mètres la vue est imprenable lorsque le ciel est dégagé. Quito c'est aussi de bons restaurants et leur spécialité, le ragoût de chevreau, de la musique, des bandas qui sillonnent la ville tous les week end, la gaieté de ces habitants, leur envie de connaître notre vie et surtout nos impressions sur leur pays, la répartie des femmes.

 Pour terminer par un moment fort, nous irons à la Chapelle de L'Homme admirer l'une des plus importante œuvre d'art d'Amérique du sud, réalisée par Guayasamin en l'hommage à l'humanité et aux souffrances des populations indiennes d'Amèrique latine.

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23 novembre 2015

Galapagos

Tout d'abord une précision pour nos petits enfants, tous les animaux que nous avons vus sont inoffensifs et se sont facilement laissés observer, ils n'ont pas peur de nous, en particulier les oiseaux, c'est d'ailleurs un paradis pour les ornithologues. C'est ici que Darwin a longuement observé les pinsons devenus emblématiques de la théorie de l'évolution et nous avons pu voir de près leurs différents becs particulièrement adaptés à un type de végétation et donc de nourriture.

Revenons maintenant à notre arrivée sur les Galapagos, heureusement que nous nous y étions préparés mais ce ne sont pas des îles paradisiaques telles que nous les imaginons et que nous avons pu voir ailleurs, à part sur les hauteurs perdues dans la brume et où la végétation est dense, ailleurs le paysage est fait de lave noire et de cactus assez irréel.

Nous avions décidé de visiter par nous même ces îles avec les transports terrestres et maritimes locaux, en habitant chez l'habitant, des routards rencontrés en Bolivie et au Pérou nous avaient donné des tuyaux, résultat nous avons divisé par 2 le coût ce cette escapade par rapport aux devis reçus en France avant notre départ. Nous avons visité 2 îles, Santa Cruz, la plus touristique et Isabella, la sauvage, nous aurions pu aller à San Cristobal mais les déplacements inter îles sont longs, la mer souvent démontée, il ne faut pas être sujet au mal de mer, nous avons souvent surfé sur les vagues, de plus nous avions pu déjà admirer tous les animaux emblématiques de ces îles.

Et maintenant passons aux animaux:

Dans la brume des hautes terres nous avons eu notre premier coup de cœur, les tortues terrestres géantes aux airs de créatures préhistoriques, en liberté dans les champs, au détour d'un chemin, dans une marre, certaines de plus de 100 ans. Sur le chemin, nous avons visité les tunnels de lave, des galeries souterraines nées de la solidification de la couche externe, plus froide, d'une coulée de lave en fusion qui a continué à s'écouler vidant la paroi solidifiée, c'est impressionnant.

A Tortuga Bay, la plus belle plage des Galapagos, deuxième coup de cœur, les iguanes marins, espèces préhistoriques, nous ignorant complètement, venant recharger leurs batteries au soleil sur la plage ou les rochers avec les crabes rouges et retournant nager en bougeant seulement la queue. Il y en avait partout , ainsi que des lézards des laves avec leurs cous jaunes et rouges, quel plaisir. Les iguanes terrestres sont plus difficiles à voir mais celui que nous avons pu photographier est superbe, il paraît bien méchant alors que c'est un végétarien bien inoffensif, décimé par les chiens.

Partout les lions de mer pêchent, jouent, viennent réclamer du poisson au retour des pêcheurs, d'autres s'installent sur les bancs ou les chaises longues, des bébés qui tètent leurs mamans, des mâles qui protègent leur harem, un spectacle permanent avec à côté les escadrons de pélicans gris des Galapagos et dans le ciel le ballet des frégates (le jabot rouge des mâles n'est pas encore déployé, ce n'est pas la saison).

Sur les petits îlots autour d'Isabella, il faut voir la nursery de bébés iguanes de 1 à 2 mois, les petits manchots des Galapagos, les plus petits et les seuls manchots vivant sous les tropiques, prendre des poses par exemple en surveillant un combat d'iguanes pour un territoire. S'ils paraissent un peu manchots sur terre, dans l'eau se sont de véritables torpilles.

Un autre coup de cœur, les fous à pied bleu, qu'ils sont drôles à lever leurs pattes et les montrer aux femelles pour les séduire et plus le bleu est intense, plus ils ont de succès, nous avons même eu la chance de voir un bébé de 1 à 2 mois, il est tout duveteux et ses pieds sont blancs, ils deviendront bleus à l'age adulte.

Pour info, le courant El Nino risque d'être fort cette année et tout le monde est inquiet ici, on redoute les catastrophes de 1998. Les flamants des Galapagos ont été décimés à cette période par manque de nourriture, mais nous avons pu quand même les admirer dans une lagune à Isabella.

Le spectacle n'est pas seulement sur terre, il l'est dans l'eau, nous avons fait 3 sorties avec masque et tuba, en particulier dans de tortueuses coulées de lave s'insinuant entre les mangroves et le large. Nous avons nagé avec les iguanes, les hippocampes, les tortues de mer qui sont en pleine période de reproduction, et même les requins, surtout des requins à pointe blanche, un requin de plus de 2 mètres nous a frôlé à plusieurs reprises, un magnifique souvenir et dans un cadre superbe.

Et voilà les Galapagos, il nous faut revenir, mais avec la tête pleine d'images, à vous maintenant de les admirer 2 albums.

15 novembre 2015

Avenue des volcans.

La Vallée porte bien son nom, il y a 62 volcans en Équateur dont une bonne partie en activité, nous les avons peu vus car perdus dans les nuages, nous sommes venus trop tard dans la saison. Malgré tout nous avons découvert, depuis Latacunga, une ville dans la sierra centrale, le magnifique lac de cratère du volcan Quilatoa toujours en activité, ça bouillonne là dedans, la descente jusqu'au lac est facile mais la remontée ardue, Marie Hélène l'a faite sur une mule. C'est sur la route de Quilatoa que nous avons découvert la peinture de Tigua, naïve, faite de légendes andines, comme celle de la mama négra , un homme déguisé en femme noire qui côtoie la vierge et qui protège la ville des irruptions du Cotopaxi lors de fêtes déguisées très courues, très païennes mais acceptées par l'église, nous avons beaucoup aimé et nous avons acheté un petit tableau. Nous n'avons pas pu, malheureusement, accéder au Cotopaxi, interdit depuis la dernière irruption du mois d'Août. Pour pallier à cette déconvenue, Fabrice a entrepris avec un guide de haute montagne l'ascension de l' Ilinizas nord, un volcan éteint de 5126 mètres, il y avait encore de la neige et des passages difficiles même pour lui et tout ça avec un manque de souffle à cette altitude, il a mis 7 heures, était fatigué à son arrivée mais ravi malgré le mauvais temps. De Latacunga nous sommes allés nous relaxer à Banos, une ville entre les Andes et l'Amazonie, cernée de montagnes verdoyantes, un patchwork dans les tons de vert, dominée par le Tungurahua, un volcan toujours en activité, il crache tous les jours son panache de fumée. Nous avons expérimenté le bain dans une eau trouble due à la présence de minéraux et chauffée par le volcan à 42 degrés suivi par un bain d'eau froide, c'est paraît il bon pour tout, en tous cas nous avons très bien dormi. Nous avons bien sûr fait la route des cascades, elle longe les gorges du rio Pastaza et descend de 1800 mètres à 800 mètres en passant devant une douzaine de chutes d'eau, en particulier le Manto de la Novia et surtout le Paillon del Diablo, une des chutes les plus célèbres du pays, l'évolution de la végétation est sensible se faisant de plus en plus tropicale.

Et maintenant, depuis Quito, nous prenons un avion pour les Galapagos, nous y resterons 6 jours et oui, nous attendons cela avec impatience, nous avons beaucoup de chance, nous vous ferons tout partager.

PS: nous venons d'apprendre les attentats de Paris et nous sommes sous le choc.

                                   equateur tour

8 novembre 2015

Sud de l 'Equateur

Et voilà le Pérou, c'est terminé, nous y avons passé 7 semaines et nous avons adoré, il y a tout, des sites historiques à visiter, précolombiens et coloniaux, des lieux magiques entre montagnes, vallées et lacs, entre altiplano, et Amazonie, des gens aimables, encore imprégnés de leurs cultures dans certains endroits, même s'ils sont plus tournés vers le tourisme qu'en Bolivie. Il nous manque une seule chose, la mer, trop froide et des plages peu accueillantes, nous allons nous rattraper en Equateur.

Nous rejoignons Loja, en Equateur, depuis Piura au Pérou, Loja dans une des vallées fertiles des Andes, une ville sans prétention mais paisible et jouissant d'un éternel printemps. Cette ville est célèbre pour sa vie culturelle, sa vierge du cygne qui fait des miracles, le chauffeur de bus s' est arrêté devant sa statue pour déposer des fleurs, ça aide, mais aussi sa gastronomie, nous avons goûté le jour même, les fameux tamales à la farine de banane plantain, les humitas, des quenelles de maïs et fromage cuites à la vapeur, le tout arrosé de jus de tomates arboricoles, pas mauvais.

Puis en route pour Cuenca, le paysage montagneux traversé est très vert, il pleut, nous sommes dans les nuages, il fait gris à notre arrivée et nous avions tellement en tête Cuzco que nous avons été un peu déçus. En fait la ville est agréable à vivre, nous nous y sommes promenés avec plaisir mais nous avons arrêté de visiter des églises et des musés, même Marie Hélène est en over dose. Nous avons fait quelques achats, en particulier un panama pour Fabrice, admirez le sur la photo, il a promis de le porter en France, il faut d'ailleurs préciser que le terme panama est faux, ce chapeau est le plus célèbre article d'exportation d'Equateur et Montecristi est le nom de la ville d'Equateur la plus renommée pour sa fabrication, particulièrement longue et difficile.

Demain nous partons pour l'allée des volcans, merci de nous suivre assidûment, nous adorons lire vos messages, à bientôt.

6 novembre 2015

Une semaine en Amazonie

Nous avions décidé d'aller en Amazonie mais dans un lieu encore préservé et authentique, sans trop de touristes, donc difficile d'accès, sans hôtel de luxe, donc en logement rudimentaire. En partant de ce postulat nous nous sommes orientés vers la réserve de Samira Pacaya (une biodiversité exceptionnelle sur 2 millions d'hectares), pour y arriver bus de nuit depuis la côte jusqu'à Tarapoto (14 Heures), puis voiture collective pour Yurimaguas (3 heures), bateau collectif desservant les localités le long de la rivière Huallaga pour atteindre Lagunas (6 heures), le point de départ de notre aventure, en canoë, au fil de l'eau d'un des multiples affluents de l' Amazone, il fait chaud, très chaud, il n'a pas plu et les moustiques sont bien là mais pas très nombreux. Nous partons avec 2 guides, un jeune Espagnol, Alfonso, un étudiant en architecture au Brésil, toujours enthousiaste et très sympathique, et bien sûr nos vivres, pâtes, riz, œufs, eau, heureusement nos 2 guides sont de bons pêcheurs, au harpon, et la rivière est particulièrement poissonneuse.

Tout est là comme dans notre Amazonie mythique, l'eau boueuse, la forêt luxuriante, 1000 espèces de plantes sauvages dont le cacao, des lianes partout, les papillons et les oiseaux colorés, les singes, du plus petit, 10 cm, aux rouges, au noirs, aux hurleurs...

Quelques moments mémorables :

  • Le repas entourés de perroquets bleus et jaunes, la nuit dans le premier campement, réveillés par de tout petits perroquets noirs et jaunes qui s'activent à construire leurs nids,

  • L'observation dans une lagune, des énormes paiches rosés sautant à notre approche, ces poissons peuvent peser jusqu'à 100 kg,

  • La sortie de nuit, éclairés par la lampe de poche, pour observer la chasse des caïmans et leurs yeux jaunes, les poissons aveuglés sautant dans le canoë, Fabrice attrapant un petit caïman de 1 an,

  • Le sauvetage des petites tortues attendant d'être remises à l'eau 4 jours après avoir été enregistrées,

  • La baignade de Marie Hélène, mordue par un piranha... la pêche de Fabrice, des piranhas rouges et gris rejetés dans la rivière car trop petits et trop d'arêtes,

  • La tête en l'air à recherche des singes sur le chemin dégagé au coupe coupe par nos guides dans la jungle,

  • La nuit sur un plancher de bois, protégés par une moustiquaire, baignant dans notre sueur et tous les bruits de la jungle,

  • La prise sur le vif de tous ces oiseaux, souvent difficile, le Toucan, le martin pécheur, une fusée sur l'eau, le Huanchaco rouge et noir nous ont donné bien du mal,

  • La pêche au fil de l'eau pour le repas de midi et la recherche de bois mort pour les cuire.

  • L'observation du paresseux se déplaçant au ralenti pour attraper et manger une feuille ainsi que celle de l'anaconda dans son lit de branchage au dessus de l'eau preuve de pluie,

  • Le retour à la civilisation à Lagunas avec un jus frais de camu camu, une douche froide, un lit et un ventilateur.

 

Et maintenant nous vous invitons à revivre ce moment inoubliable avec nous, en particulier nos petits enfants et petits neveux auxquels nous pensons beaucoup en cette période de vacances scolaires. Très bon anniversaire Max, il faudra que tu viennes en Amazonie un de ces jours.

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26 octobre 2015

Entre Moche et Chimu

Trujillo, une oasis au milieu d'une côte désertique, un centre ville colonial avec ses balcons de bois, ses grilles en fer forgé, ses anciens palais et aux alentours 2 sites archéologiques majeurs:

Chan Chan, capitale de la civilisation Chimu, entre XII et XV ème siècle, anéantie par les Incas

après 10 ans de siège. En arrivant nous avons l'impression de voir des châteaux de sable, en fait neuf citadelles en adobe bâties successivement par neuf souverains, lorsqu'un mourrait, il était enterré dans un tertre dominant la cité, avec ses femmes et les membres de sa cour (dans le tombeau visité, il y avait 44 tombes) et son successeur, obligatoirement de son sang, construisait une autre citadelle.

Nous avons visité une citadelle, celle du centre, assez petite, très bien restaurée et nous avons découvert un peuple vouant un culte à la lune et tourné vers la mer, avec ses loutres marines sculptées qui annonçaient la période de la pêche, ses pélicans, ses poissons, ses vagues stylisées et à l'origine, aucun toit pour mieux communiquer avec les dieux mais un système de ventilation naturelle, et même son étang où lors de la pleine lune avaient lieu des sacrifices. Une belle découverte.

La Huaca de la Luna, temple de la civilisation Moche, une pyramide construite entre le II et VIIème siècle. Nous avons commencé par visiter le musée très bien fait et rempli des découvertes faites sur le site, dans les tombes des prêtres, en particulier les superbes poteries Mochicas ornées de symboles tournant autour des rites et cérémonies de sacrifice (des vaincus en combat singulier). Cette pyramide, dominée par la montagne blanche, qui est en fait noire (du silicate) mais qui devient blanche lorsque la lune l'éclaire, est constituée de cinq niveaux, chacun d'entre eux recouvrait le précédent avec ses tombes, ses trésors pour accompagner la vie après la mort et la résurrection dans la vie suivante. Les bas reliefs de chaque niveau sont superbes, des figures géométriques, des animaux, la figure récurrente du dieu suprême, une tête de félin entouré de bras de poulpe, entre terre et mer, et même la représentation de leur monde, en y regardant de près tout y est. Nous continuerons à approfondir cette civilisation en visitant, à Lambayeque, le superbe musée du seigneur de Sipan, sa tombe a été découverte il y a une cinquantaine d'années, et les richesses sont inestimables. Nous gardons cette gourmandise pour notre retour d'Amazonie, nous allons y passer un peu plus d'une semaine, ne vous inquiétez si vous n'avez pas de message depuis la jungle.

Merci de nous suivre, c'est super d'avoir de vos nouvelles.

25 octobre 2015

Cordillère Blanche

Nous rejoignons Lima par avion, nous avons renoncé à faire un retour en bus (24 heures un peu difficile quand même), un petit tour chez le coiffeur pour nous 2 et bus de nuit pour Huaraz, au nord de Lima et au cœur de la Cordillère Blanche. Avant de faire un trek au pied de cette très belle cordillère avec plein de sommets de plus de 6000 mètres nous prenons la direction de Chavin de Huantar pour découvrir la civilisation Chavin qui a conquis le nord du Pérou entre 1200 et 300 avant JC. Le site archéologique est paisible, au pied d'une rivière et entouré de montagnes. Nous avons été très intéressés par le système de canalisation de l'eau qui rayonne sous la totalité du site, et surtout par le château, nous y pénétrons par une succession de souterrains, d'escaliers, de puits d'aération pour arriver au fameux Lanzon, un totem haut de 5 mètres, surmonté d'une figure mêlant l'aigle, le jaguar et le serpent, vraiment impressionnant. A l'extérieur, sur les remparts, une pièce fascinante, une tête hallucinée, les prêtres Chavin ou chamans prenaient des décoctions hallucinogènes pour se transformer en mi homme mi animal et rentrer en communication avec les dieux. Il y a une vingtaine de têtes zoomorphes de ce style au musée de Chavin, malheureusement en réfection lors de notre visite.

Depuis Yungay, un petit village paisible et authentique, vous verrez les costumes et surtout les chapeaux des femmes, et ce malgré sa destruction complète en 1970 par un tremblement de terre, nous avons fait le fameux trek de la lagune 69, une montée de 3h30, très éprouvante sur la fin, le souffle court à 4550 mètres d'altitude, mais à l'arrivée un lac bleu turquoise sublime, entouré de glaciers. Un émerveillement pour tous les 2, Fabrice fasciné par ces montagnes majestueuses toujours blanches et Marie Hélène fière d'y être arrivée mais se préparant à une descente de 2 heures, nous étions les 2 seuls vieux parmi des jeunes de 20 ans. La végétation nous était inconnue, les petits choux fleuris, les mousses imbibées d'eau entre les cascades, quelques arbustes en fleurs, les arbres rouges (les quenuales) qui pelaient... et toujours les montagnes majestueuses nous dominant. Vous avez compris, cela restera un grand souvenir à tout point de vue.

Et maintenant nous rejoignons la côte, Trujillo, par le chemin des écoliers, le canyon del Pato, encore un paysage incroyable, des gorges de plus en plus profondes, une route s'accrochant aux parois abruptes et les cordillères blanche et noire semblant vouloir se toucher. Tout ça pour arriver dans une vallée cultivée (maïs, riz, canne à sucre) au milieu du désert. A Trujillo nous fêtons l'anniversaire de Marie Hélène autour d'un bon repas arrosé d'un vin blanc du Pérou bien sûr.

Merci beaucoup à vous tous qui avez souhaité un bon anniversaire à Marie Hélène.

carte_Perou Equateur reduit

20 octobre 2015

Une semaine au cœur de l'empire Inca

Nous avons suivi le chemin de l'Inca pour rejoindre Cuzco depuis Puno,

un premier arrêt à Pukara, son musée, sa statue si ressemblant à un tiki des Marquises et ses grenouilles déîfiées car associées à la pluie.

un deuxième arrêt à Raqchi, un des relais implanté par les Incas, tous les 30km de la Colombie à l'Argentine, avec sa muraille, son temple immense dédié au dieu suprême Viracocha, aujourd'hui il n'en subsiste qu'un pan de mur de 12 mètres de haut, ses 400 greniers de forme ronde, en effet pour palier aux difficultés dues aux aléas climatiques (El Nino) qui se traduisaient dans les civilisations pré Incas par une décapitation des élites qui n'avaient pas su parler aux dieux, les Incas ont inventé une taxe de 10% des récoltes qui étaient stockées dans les greniers des comptoirs et palais et en cas de disette, ses réserves étaient redistribuées et ainsi la classe supérieure sauvait sa tête (pas bêtes ces Incas).

Un troisième arrêt à Andahuaylillas, un petit village proche de Cuzco qui possède une église Jésuite du début du XVII ème siècle, surnommée la chapelle Sixtine des Amériques, extraordinaire, on ne sait où regarder, des peintures partout, un plafond polychrome à caissons de toute beauté, un hôtel en argent et or décoré de miroirs, des toiles décrivant le paradis et l'enfer, des orgues peints....une merveille réalisés grâce aux dons obligatoires des fidèles qui passaient par là pour relier l'Amazonie à Cuzco.

 Et enfin Cuzco, le nombril du monde pour les Incas, une grande richesse architecturale, toujours de riches églises superbement décorées, une belle ville coloniale bâtie par les Espagnols sur les vestiges des bâtiments Incas, des pans de mur aux pierres colossales assemblées comme dans un puzzle, des places ravissantes, un bel artisanat (malgré nos décisions nous avons commencé à acheter des souvenirs), des balcons de bois sculpté, des masques de pierre, des bons petits restaurants qui nous changent de nos menus habituels à base de soupe et de poulet, riz et pomme de terre. Nous avons eu plaisir à rester dans cette ville si emblématique du Pérou. (voir album Cusco)

 Mais ce n'est pas tout, dans le coin il y a la vallée sacrée des Incas, verdoyante grâce à la rivière Urubamba, leur grenier, ils y cultivaient, en terrasses, le maïs en bas, les pommes de terre ensuite et la quinoa à une altitude supérieure à 3000 mètres. Nous l'avons exploré toujours avec des petits bus locaux, tout d'abord Pisac, ses extraordinaires terrasses faisant corps avec la montagne, ses points de vue qu'il faut toujours gagner en montant et escaladant, Moray et son ingénieux système de terrasses en amphithéâtre, simulant des microclimats sur des anneaux concentriques, en fait un centre de recherches agronomiques Inca, les Salineras, un spectacle époustouflant, 4000 bassins de sel cristallisé d'une blancheur étincelante taillés sur le flanc d'un vallon où s'écoule un rio salé, Chinchero, un village avec ses murs Incas aux blocs taillés, magnifiquement ajustés, sa petite église couverte de peintures, son ambiance western et enfin en bout de vallée Ollantaytambo, son imposante forteresse, ses ruelles Incas très préservées, son environnement superbe. (voir album Vallée Sacrée)

 Et maintenant nous voilà au Machu Picchu, nous attendions ce moment avec impatience, mais avant d'y arriver, il faut prendre un train, le plus cher du monde, géré par l'Orient Express, loger à Machu Picchu Pueblo, horrible et faire la queue, à 5h30 du matin pour prendre un bus pour le site. Et dire que cette cité perdue était sans doute une résidence secondaire de l'Inca, à 2500 mètres dans une végétation tropicale, pas facile d'y aller toutes les fins de semaine. Quelle récompense là haut, spectaculaire, mystérieux, une cité tutoyant le vide et les nuages mais laissons parler les photos. (voir album Machu Picchu)

13 octobre 2015

Parc national de Torotoro

Après la culture, une étape sportive, dans un parc peu fréquenté, si ce n'est de jeunes touristes souvent Français et lors d'un tour du monde ou tour d'Amérique du sud. Un village de Bolivie profonde, géré de manière collective, difficilement accessible, par une piste en lacet dans un décor exceptionnel, un véritable livre de géologie, des plissements invraisemblables, un sol truffé de traces de dinosaures (un sauropode glissant dans la boue), des fossiles marins et nous sommes à 2700 mètres d'altitude, en résumé un vrai régal. Et là nous avons marché, descendu dans un canyon luxuriant, pris une douche sous une cascade, observé des peintures rupestres, traversé et escaladé des formations rocheuses extravagantes, en fait un labyrinthe de cavités creusées par les vagues, nous étions au bord de la mer du temps des dinosaures, et nous sommes même passés derrière l'un des plissements de terrain pour voir l'envers du décor. Même fatigués, nous avons adoré. Et voilà notre séjour en Bolivie se termine, nous repassons au Pérou pour nous diriger vers le centre du monde Inca. Nous retiendrons de la Bolivie, des paysages à couper le souffle, des habitants souvent d'un abord difficile mais toujours prêts à nous aider et tous très attachés à leurs cultures, leurs croyances mélange de catholicisme et d'animisme, leurs terres, leur consommation très importante de feuilles de coca (de notre côté pour lutter contre le mal d'altitude nous nous sommes contentés des granules homéopathiques donnés par les parents de Pauline) et de pommes de terre, il faut dire que c'est le pays qui a découvert ce fameux tubercule, 6000 ans avant JC et il y en a plus de 300 variétés, nous en avons mangé tous les jours...

9 octobre 2015

Sucre

Sucre est la capitale administrative de la Bolivie, quelle différence avec La Paz, nous sommes dans une autre Bolivie, celle des métis, les Indigènes sont relégués à l'extérieur de la ville, les tenues traditionnelles ont disparu, c'est une cité étudiante, une ville coloniale toute blanche, un petit bijou où il fait bon flâner, nous resterons quatre jours, le temps pour nos organismes de récupérer, nous sommes redescendu à 2750 mètres d'altitude. Nous allons profiter de cette étape pour en apprendre un peu plus sur la Bolivie, son histoire, sa population, ses fêtes, ses rituels.

Tout d'abord un peu d'histoire dans la maison de la liberté, un superbe palais colonial, ancien monastère des Jésuites construit au début du 17ème siècle, nous y avons découvert la grande héroïne de l'indépendance de la Bolivie, Juana Arzudy de Padilla célébrée dans toute la ville. Nous en avons aussi appris un peu plus sur les Afro Boliviens à travers une belle exposition, ces anciens esclaves noirs essayent de trouver leur place dans ce pays à la population si hétérogène. La Bolivie, état plurinational, est le pays d'Amérique du sud qui compte la plus grande proportion d'Indiens (on dit ici Indigènes) 55% d' Aymaras et de Quechuas, pour 10% de Blancs et 30% de Métis qui contrôlaient jusqu'à présent le pays.

Puis une pincée de rituels avec l'impressionnante collection de masques de tout le pays, des figures d'animaux, des diables et un masque de danseur de plus de 9kg, destiné à être porté pendant 3 jours pour assurer une bonne récolte. C'est ensuite un spectacle de danse folklorique qui nous a permis de mettre tout cela en chanson et en danse, entre rituel païen pour amadouer le dieu de la mine, danse de la liberté, carnaval, célébration de la Pachamama, danse des esclaves...Et à nouveau un musée, celui de l'art Indigène , il a pour but la sauvegarde du savoir faire des Indiens en matière de production textile, nous avons admiré de véritables œuvres d'art réalisées par des tisserandes Jalq'a et Tarabuco, sans dessin préalable. Les tapisseries Jalq'a rouges et noires sont peuplées d'animaux imaginaires et font la part belle à l' haut delà, celles des Tarabuco sont blanches, noires et violettes et présentes les 3 mondes structurés, symétriques avec beaucoup de détails.

 Pour en apprendre un peu plus sur ces peuples nous voilà partis à leur découverte, le cratère de Managua avec ses villages Jalq'a que nous atteindrons par une portion du chemin de l'Inca qui reliait Sucre à La Paz, une descente vertigineuse à flanc de colline, un cratère étonnant, une étrange formation géologique, les côtés semblant avoir été découpés à la scie circulaire et au centre le village de Maragua, pauvre, coupé du monde en été, peuplé d'éleveurs et de tisserandes véritables artistes qui grâce à la reconnaissance de leur art ont apporté l'eau et l'électricité dans le village.

Pour les Tarabuco, c'est au marché du dimanche, au village du même nom que nous les avons approchés, les habitants des villages alentours s' y rencontrent, avec leurs production et leurs chapeaux, c'est la fête et nous y avons participé en observateurs.

 La prochaine étape va intéresser nos petits, nous partons sur les traces des dinosaures.

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