Sud de la Bolivie
Trois étapes dans le sud bolivien :
L'incontournable Salar d'Uyuni que nous avons découvert avec un jeune Singapourien (qui spécule, voyage dans le monde entier, connaît les cours de Bourse des grandes entreprises Françaises, nous avons parlé d'Orange et de ses perspectives) et quatre jeunes femmes Boliviennes en goguette. C'est un immense désert de sel de 12 500 Km2, le Ténéré blanc comme l'appelle les concurrents du Dakar, il s'est constitué en même temps et de la même manière que le lac Titicaca, l'eau s'est en partie évaporée et nous circulons sur une couche de sel de 7 mètres d'épaisseur. Nous sommes à 3650 mètre d'altitude, le soleil tape fort, le ciel est d'un bleu parfait, l'horizon à l'infini laisse apercevoir la courbure de notre terre. Après le sud Lipez que nous avions découvert depuis le Chili, c'est un des plus beaux paysages des Andes, nous sommes sur une autre planète, malheureusement pas tous seuls, le salar est une destination à la mode. Nous vous laissons admirer les photos, les îles qui paraissent flotter au dessus de l'océan de sel, les ojos de sal, d'où s'échappent des bulles de souffre, l'hôtel de sel qui rappelle celui de glace au Québec, l'isla inca Huasi avec ces centaines de cactus cierges et enfin le coucher de soleil sur les rives du Salar. Un moment gravé dans nos mémoires, mais que va t il devenir car sous la croûte de sel il y a plus de la moitié des réserves de lithium du monde et ce métal est très précieux pour les batteries électriques....
Tupiza, une petite ville à 2950 mètres (ouf) au milieu d'un cirque de montagnes rouges, pour y arriver une piste éprouvante, avec des séquences frissons, mais spectaculaire, magnifique, des steppes, des sommets, des gisements, des canyons, des déserts, des vallées.
Et à l'arrivée, un repos bien mérité et l'exploration de paysages de gorges, de canyons et de formations rocheuses ocres, sables, rouges et vertes.
Potosi, la cité coloniale, inscrite au patrimoine de l'Unesco et à 4090 mètres d'altitude. C'est ici, dans le Cerro Rico qui domine la ville, qu' a été découverte, en 1545, une fabuleuse mine d'argent exploitée pendant trois siècles par les Espagnols avec à la clef un génocide de 8 millions d'Indiens Aymaras, Quechuas et esclaves venus d'Afrique. Au milieu du XVII siècle Potosi était aussi importante que Paris ou Londres. Il est dit qu'avec tout l'argent extrait de mines de Potosi on aurait pu construire un pont en argent reliant Potosi à l'Espagne. Aujourd'hui, il y a toujours des mineurs qui exploitent les mines d'étain, de fer et de zinc et dans des conditions qui n'ont pas beaucoup évolué depuis le XIX siècle. Les mines se visitent mais nous n'avons pas souhaité cautionner ce voyeurisme alors que des hommes y laissent encore leur vie.
Nous nous sommes contentés de découvrir le Potosi baroque, son centre historique et son énorme concentration d'églises et leurs façades souvent richement ornementées, à titre d'exemple le portail de l'église San Lorenzo, vous allez le découvrir avec des détails souvent incongrus comme les joueurs de charango (petite guitare) ou comme les thèmes récurrents des religions andines, le soleil, la lune et la pachamama, souvent associée à une des nombreuses saintes vierges protectrices des villes de ces régions. Pour nous changer des églises, nous avons fait une visite très instructive de l'hôtel de la monnaie. C'est là qu'a été frappé la monnaie pour l'Espagne et puis la Bolivie jusqu'en 1930 au plus près des sources de matières premières.
Merci de partager notre voyage, merci pour vos messages, bises et hasta luego.